Le « Burn Out »

Les psychologues voient de plus en plus de personnes en cabinet vivant un « burn out ».

Le terme français est « syndrome d’épuisement professionnel ».

Si les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la dépression, il reste néanmoins que le « burn out » s’exprime en premier lieu dans la sphère professionnelle. L’épuisement n’est pas forcément un surmenage. La personne est « vidée » de ses ressources et les raisons peuvent être multiples.

Les patients peuvent éprouver de la culpabilité face à leurs réactions physiques et émotionnelles qu’ils ne peuvent pas expliquer, contrôler. Le tunnel est noir, parfois sans lumière à son extrémité. Pour autant, il est possible de sortir de ce tunnel.

Chaque expérience, même négative, transforme l’être humain et lui apporte un certain enseignement sur lui-même, ses limites, ses valeurs avec lesquelles il n’est plus en adéquation. Comment en êtes-vous arrivez à ce stade d’épuisement psychique, physique et émotionnel alors que d’autres collègues vont bien ? Qu’est-ce qui vous faisait « tenir » jusqu’à présent et pourquoi avez-vous lâché ?

Le psychologue est là pour vous accompagner, sans jugement, dans ce questionnement afin de vous aider à retracer le parcours qui vous a conduit au syndrome d’épuisement professionnel afin d’identifier, de cerner ses origines pour que cela ne se reproduise pas. Il vous aidera également à vous traverser cette épreuve.

J’ai un ami qui risque de faire un « burn out ». Que faire ?

Très souvent, les personnes sur le point de faire un « burn out » n’ont pas conscience qu’elles sont sur le point de franchir leurs propres limites physiques, émotionnelles et cognitives. Elles peuvent se dire « habituées » à vivre sous tension, à supporter un stress quotidien, ou a contrario à vivre leur travail d’une façon cynique, désengagée, s’ennuyant énormément et pourtant se trouvant mille et une bonnes raisons de continuer ainsi à vivre leur relation au travail. Le syndrome d’épuisement professionnel est en fait une spirale qui peut faire basculer la personne dans la maladie (dépression ou maladie somatique)

Que la personne le veuille ou non, le syndrome d’épuisement professionnel peut survenir, et le « non ça va aller » ne fonctionnera plus.

Vous pouvez donner à votre ami(e) le guide de l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) et l’inviter à consulter si elle se reconnait au travers des signes avant-coureurs du syndrome d’épuisement professionnel et si tel est le cas, à consulter un psychologue ou un psychiatre.